S. Cyrille

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Saint Cyrille, enfant de huit ou dix ans, fut, malgré son jeune âge, l’un des plus célèbres Martyrs de la persécution de Valérien. Son père, qui était païen, n’ayant pu le faire apostasier, le renia et le chassa de sa maison. Le pauvre enfant s’en consola en disant : « Mon père me chasse de sa maison, eh bien ! maintenant je pourrai dire avec plus de vérité : Notre Père, qui êtes aux cieux ! ». Ce père cruel poussa la barbarie plus loin, et alla dénoncer lui-même son propre enfant. Devant cette frêle victime, le juge éprouva quelque pitié et employa tous les moyens de douceur et les flatteries : « Renoncez à votre religion, mon cher enfant, lui dit-il ; votre père vous recevra, et moi je vous ferai de jolis présents. — Non, non, dit saint Cyrille, c’est inutile ; je suis prêt à mourir pour Jésus-Christ ». Le juge alors, pour lui faire peur, le conduisit devant un grand feu où l’on feignit de le jeter ; mais l’enfant demeura ferme. « Oh ! vous êtes bien cruel, lui dit-il, de me montrer de si près la couronne et de ne pas me la donner. Il me tarde d’aller avec mon Dieu ! ». Tous les assistants pleuraient en entendant des paroles si touchantes ; mais lui, toujours plus avide du martyre : « Pourquoi pleurez-vous ? dit-il. Vous vous réjouiriez avec moi, si vous saviez les biens qui m’attendent, et vous comprendriez mon impatience ». Le juge lui fit trancher la tête.


Profitons de l’histoire de cet enfant pour signaler deux autres jeunes Martyrs : saint Justin et saint Agapit, dont la fête arrive le 18 octobre.


Saint Justin était natif d’Auxerre, et n’avait que neuf ans quand il fut pris et garroté par quatre soldats, qui espéraient avoir vite raison de lui ; mais l’enfant leur résista énergiquement : « Abjurez votre Foi, lui dirent-ils. — Non, jamais ; j’aime bien mieux mourir ! — Eh bien ! meurs » dit l’un d’eux, et d’un seul coup il lui trancha la tête.


Le jeune saint Agapit, romain, avait quinze ans, quand, vers l’an 274, l’empereur Aurélien se mit à persécuter les Chrétiens. Son courage indomptable au milieu d’affreux supplices, ses réponses à ses juges, la grâce de sa jeunesse, causèrent tant d’émotion dans la foule des spectateurs, que cinq cents se convertirent. Le chevalet, les charbons ardents, le bûcher, l’huile bouillante, furent employés en vain ; aucun des supplices ne semblait l’atteindre. Deux lions lancés contre lui vinrent lui lécher les pieds. Alors le peuple entier s’écria : « Le Dieu d’Agapit est le vrai Dieu ! ». Le gouverneur se hâta de le faire décapiter.


Vendredi 18 juillet 2025
S. Camille de Lellis,

confesseur
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui avez fait don à saint Camille d’une charité extraordinaire pour aider les âmes dans la lutte suprême de l’agonie, nous Vous en supplions, par ses mérites, de répandre en nous l’esprit de Votre charité, afin que nous puissions à l’heure du trépas vaincre l’ennemi et parvenir à la céleste couronne. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de sainte Symphorose et ses Sept Fils, martyrs :


Ô Dieu, qui nous faites la grâce d’honorer la naissance au Ciel de Vos saints Martyrs Symphorose et ses fils, accordez-nous de jouir de leur société dans l’éternité bienheureuse. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Esprit-Saint, qui S’est manifesté de toutes façons dans l’âme des Saints dont le nom est apparu sur le Cycle liturgique depuis la fête de la Pentecôte, nous fait admirer aujourd’hui saint Camille, dont la charité eut spécialement pour objet Jésus dans le prochain.


Né en 1550, dans le royaume de Naples, de la noble famille des Lellis, saint Camillle entra chez les Capucins, mais une plaie qu’il avait à la jambe l’obligea par deux fois à en sortir. Dieu, en effet, le destinait à fonder une Congrégation de Clercs réguliers, consacrés au service des infirmes.


Il obtint du Siège apostolique l’approbation de son Institut. S’inspirant de l’exemple de Jésus qui est mort pour nous et qui a déclaré qu’il n’y avait pas de plus grande preuve d’amour que de donner sa vie pour les autres, les religieux s’y engagent à assister les malades, même atteints de la peste.


Saint Camille, de même que son Institut, reçut de Dieu la grâce toute spéciale d’aider victorieusement les âmes dans la lutte suprême de l’agonie, aussi le nom de ce Saint a-t-il été inséré par l’Église dans les Litanies des agonisants.


Saint Camille mourut à Rome le 14 juillet 1614. Léon XIII le proclama patron des hôpitaux et des malades et Pie XI l’indiqua comme protecteur des Sœurs hospitalières.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Aimez à visiter et à soigner les malades ; portez-leur secours et consolations.


Méditation du jour
La véritable aumône  suite

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