S. Bruno
6 octobre

RÉSUMÉ :

Saint Bruno naquit à Cologne, au XIe siècle. Avec six de ses amis, il se retira sur un des sommets déserts du Dauphiné, appelé la Chartreuse et que leur avait concédé l’évêque de Grenoble.

Ce fut là qu’il fonda le premier monastère de son Ordre de pénitence et de contemplation.

Saint Bruno mourut en pressant sur ses lèvres le crucifix. C’était le 6 octobre 1101.

Saint Bruno, fondateur de l
Saint Bruno, fondateur de l'Ordre des Chartreux (1035 - 1101)

846

Saint Bruno naquit à Cologne en 1035, Benoît IX étant pape, Conrad II empereur du saint Empire romain germanique et Henri Ier roi de France, d’une famille de première noblesse. Ses magnifiques succès épouvantèrent son âme, désireuse de ne vivre que pour Dieu.

Il songeait à quitter ce monde, où il était déjà appelé aux grands honneurs, quand un fait tragique décida complètement sa vocation. Saint Bruno comptait pour ami, à l’Université de Paris, le célèbre chanoine Raymond, dont tout le monde admirait la vertu non moins que la science. Or cet ami vint à mourir, et pendant ses obsèques solennelles, auxquelles saint Bruno assistait, à ces paroles de Job : « Réponds-moi, quelles sont mes iniquités ? » le mort se releva et dit d’une voix effrayante : « Je suis accusé par un juste jugement de Dieu ! ».

Une panique indescriptible s’empara de la foule, et la sépulture fut remise au lendemain ; mais le lendemain, au même moment de l’office, le mort se leva de nouveau et s’écria : « Je suis jugé par un juste jugement de Dieu ! ».

Une nouvelle terreur occasionna un nouveau retard. Enfin, le troisième jour, le mort se leva encore et cria d’une voix plus terrible : « Je suis condamné au juste jugement de Dieu ! ».

Saint Bruno brisa dès lors les derniers liens qui le retenaient au monde, et, inspiré du Ciel, il se rendit à Grenoble, où le saint évêque Hugues, répondant à ses inspirations vers la solitude la plus profonde, lui indiqua ce désert affreux et grandiose à la fois, si connu depuis sous le nom de Grande-Chartreuse.

Il fallut franchir de dangereux précipices, s’ouvrir un chemin à coups de hache dans des bois d’une végétation puissante, entremêlés de ronces épaisses et d’immenses fougères ; il fallut prendre le terrain pied à pied sur les bêtes sauvages, furieuses d’être troublées dans leur possession paisible.

Quelques cellules en bois et une chapelle furent le premier établissement. Le travail, la prière, un profond silence du côté des hommes, tel fut pour saint Bruno l’emploi des premières années de sa retraite. Heureux de se croire oublié, il fit du désert sa patrie, mais la renommée s’attachait à ses pas ; il dut aller, pendant plusieurs années, servir de conseiller au saint pape Urbain II, puis refusa avec tant de larmes l’archevêché de Reggio, que le pape eut pitié de lui, le rendit à sa vie solitaire et l’envoya fonder en Calabre un nouveau couvent de son Ordre.

L’approche de sa dernière heure le trouva plein de confiance. Pendant que ses frères désolés entouraient son lit de planches couvert de cendres, saint Bruno parla du bonheur de la vie monastique, fit sa confession générale et demanda à ses frères si, après le récit d’une vie si misérable, ils ne le jugeaient pas indigne de la sainte Eucharistie.

Ils ne lui répondirent que par des sanglots, et le soulevèrent dans leurs bras pendant qu’il recevait avec une foi ardente le Viatique suprême ; peu après, il s’endormit dans le Seigneur, sans agonie, au milieu de sa famille désolée. C’était l’an 1101, Pascal II étant pape, Henri IV empereur du saint Empire romain germanique et Philippe Ier roi de France.


Vendredi 18 juillet 2025
S. Camille de Lellis,

confesseur
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui avez fait don à saint Camille d’une charité extraordinaire pour aider les âmes dans la lutte suprême de l’agonie, nous Vous en supplions, par ses mérites, de répandre en nous l’esprit de Votre charité, afin que nous puissions à l’heure du trépas vaincre l’ennemi et parvenir à la céleste couronne. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de sainte Symphorose et ses Sept Fils, martyrs :


Ô Dieu, qui nous faites la grâce d’honorer la naissance au Ciel de Vos saints Martyrs Symphorose et ses fils, accordez-nous de jouir de leur société dans l’éternité bienheureuse. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Esprit-Saint, qui S’est manifesté de toutes façons dans l’âme des Saints dont le nom est apparu sur le Cycle liturgique depuis la fête de la Pentecôte, nous fait admirer aujourd’hui saint Camille, dont la charité eut spécialement pour objet Jésus dans le prochain.


Né en 1550, dans le royaume de Naples, de la noble famille des Lellis, saint Camillle entra chez les Capucins, mais une plaie qu’il avait à la jambe l’obligea par deux fois à en sortir. Dieu, en effet, le destinait à fonder une Congrégation de Clercs réguliers, consacrés au service des infirmes.


Il obtint du Siège apostolique l’approbation de son Institut. S’inspirant de l’exemple de Jésus qui est mort pour nous et qui a déclaré qu’il n’y avait pas de plus grande preuve d’amour que de donner sa vie pour les autres, les religieux s’y engagent à assister les malades, même atteints de la peste.


Saint Camille, de même que son Institut, reçut de Dieu la grâce toute spéciale d’aider victorieusement les âmes dans la lutte suprême de l’agonie, aussi le nom de ce Saint a-t-il été inséré par l’Église dans les Litanies des agonisants.


Saint Camille mourut à Rome le 14 juillet 1614. Léon XIII le proclama patron des hôpitaux et des malades et Pie XI l’indiqua comme protecteur des Sœurs hospitalières.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Aimez à visiter et à soigner les malades ; portez-leur secours et consolations.


Méditation du jour
La véritable aumône  suite

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